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La machine TOMRA 3A est arrivée le 14 juillet 2020 pour un démarrage à plein régime au cours de la semaine du 15 août. Son montage mécanique et son installation dans le hangar ont été effectués presque entièrement par toute l’équipe d’exploitation, dans les règles de l’art avec un appui technique apporté par TOMRA. Quelques semaines et un superviseur ont suffi à traiter 18 000 tonnes, la récolte annuelle 2020 en de pommes de terre et oignons.
La TOMRA 3A, comment ca marche ?
La machine TOMRA 3A fait appel à des capteurs multispectraux proche infra-infrarouge (NIR) permettant une évaluation globale de chaque objet « en vol », en identifiant aisément les pommes de terre et les corps étrangers. Les capteurs de couleurs assurent également la détection des pommes de terre vertes indésirables. Placés à la fin de la bande transporteuse, des éjecteurs à « doigts » éliminent efficacement les corps étrangers et les pommes de terre vertes avec une minimum de perte de produits de qualité.
Les produits sont répartis de façon uniforme sur la bande transporteuse et balayés « en vol » par une caméra couleur, panoramique, à NIR placée dans la zone d’inspection. Quelques millisecondes plus tard, les corps étrangers sont éjectés par des éjecteurs intelligents, positionnés à l’extrémité du tapis de convoyeur, tandis que les bons produits sont acheminés par le convoyeur de sortie fourni.
La machine a fonctionné sans discontinuer pendant les 2 mois et demi de la période de récolte de pommes de terre, jusque début novembre en 2020. Elle s’est également essayée au tri des oignons, qui pourraient représenter à terme un volume potentiel de 2 500 tonnes/an de plus à trier.
Un investissement raisonné
L’arrivée de la TOMRA 3A sur l’exploitation vient compléter une politique continue d’investissements dans cette ferme de la Somme. Sur l’exploitation, 200 à 240 hectares sont ensemencés en pommes de terre qui arrivent dans des hangars qui voient également passer betteraves sucrières, blé, pois, haricots, oignons… La production annuelle du tubercule avoisine les 12 000 tonnes sur une dizaine de variétés, dans une gamme de calibres comprise entre 28 et 80 mm.
La ferme écoule sa production en vrac, via des courtiers : elle est destinée majoritairement à des conditionneurs (« le marché du frais » pour la grande distribution), le reste va à l’industrie (15%) ; de gros tonnages qui partent surtout à l’export – Espagne, Portugal, Italie -, le marché domestique constituant un débouché secondaire. La ferme, située à l’entrée d’un nœud autoroutier, voit des semi-remorques défiler dans la cour toute l’année, pour enlever la marchandise…
Le bénéfice
Le bénéfice attendu est bien au rendez-vous au terme de cette première saison : la machine a apporté une totale flexibilité de la production, qui peut être ainsi gérée à toute heure.
Sa mise en route et ses réglages ont été facilement maîtrisés par l’équipe, qui choisit à l’arrivée des bennes revenant des champs le programme qui correspond le mieux à la qualité de la terre à l’arrachage – plus ou moins collante – et au calibre à trier.
« La machine est simple à utiliser », explique Loïc Hermant. « 3 personnes savent aujourd’hui l’utiliser chez nous. »
Avant la machine de tri, 6 saisonniers en renfort s’occupaient du tri.
« A partir de maintenant, seules les tâches de supervision machine, le sur-tri dans certaines conditions difficiles, et le roulage des bennes, vont nécessiter cet appoint en personnel temporaire. Le besoin de main d’œuvre réduit sera satisfait au plan local », conclut M. Hermant.
Les bénéfices sont tangibles et le retour sur investissement clair et net : les machines de tri avancé de TOMRA inspectent des millions de produits par heure, récupérant normalement 5-10% grâce à des rendements supérieurs et une meilleure utilisation. Ceci équivaut à environ 25 000 camions de pommes de terre par an !